Diocèse de Papeete
"Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi... "Ga 2, 19-20
3 juillet 2021
SAINTS THOMAS APÔTRE
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres. Il est “l’un des Douze” comme le précise saint Jean (Jean 21, 24).
Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère. Lorsque Jésus s’apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent : “Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider.” Thomas dit alors aux autres disciples : “Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui.” Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus. Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c’est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question : “Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ?” – “Je suis le chemin, la vérité et la vie”, répond Jésus. Mais, c’est à ses questions et à ses doutes que Thomas doit sa célébrité. Le voici qui revient d’on ne sait où. Les autres apôtres lui déclarent : “Nous avons vu le Seigneur !” – “Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas.” Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d’incrédule. C’est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu’il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite.
On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ, a donné à Jésus son véritable titre : “Mon Seigneur et mon Dieu.”
O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher. Il transforma la méchanceté de son âme en foi bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme : Tu es mon Seigneur et mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi !
(Hymne byzantine)